Habitation Carboneutre : une première québécoise

Devant le désengagement du gouvernement fédéral du protocole de Kyoto qui a été confirmé dans la récente rencontre internationale de Doha, le peu de ressources mis à la disposition des citoyennes et des citoyens par le gouvernement provincial, les membres des  AmiEs de la Terre du Val-Saint-François veulent répondre présents à la lutte aux changements climatiques. Le chantier Habitation Carboneutre, une première québécoise, a permis à trois familles de la MRC du Val-Saint-François de vivre à  l’automne 2012 six rencontres pour mesurer les gaz à effets de serre (GES) produits dans le fonctionnement normal de leur foyer et d’identifier des actions de réduction.
Les résultats de  ces ateliers  fournissent de l’information sur cinq volets de la vie quotidienne de ces familles. Entre autres, pour une famille les volets reliés directement à la consommation représentent deux tiers de la production de GES : l’alimentation représente 37% et les biens de consommation 32%. 
Pour les actions de réduction on a identifié des gestes que nous devons diminuer et d’autres gestes que nous devons augmenter pour réduire les GES. Ces gestes ne coûtent rien et ils peuvent rapporter gros, en particulier, préparer des listes d’épicerie et d’achats avant de magasiner. Isabelle Roy, participante au chantier mentionne : « Consommer en 2012 doit répondre véritablement à nos besoins qui prend en compte l’impact en terme de GES et non pas aux dictats de la publicité. »
En 2011 le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs identifiait que « la mobilisation citoyenne sera l’un des éléments clés du succès de la lutte contre les changements climatiques au Québec… Le défi sera donc de généraliser cette mobilisation citoyenne, quel que soit le geste posé, car 7 millions de petits gestes donneront de grands résultats ». Suite à ces ateliers, le groupe identifiera au cours des prochains mois des actions à prendre pour compenser localement les GES qui ne pourront pas être réduits afin d’être reconnu Carboneutre. Les gouvernements locaux seront approchés dans notre démarche.

Source :         Laurier Busque, AmiEs de la Terre du Val-Saint-François